Allez, c’est décidé, je fais un p’tit break aujourd’hui. Après tout, c’est jeudi férié. Je vais faire, je vais faire… un peu de généalogie ! 😉
Tiens, et si je répondais à l’invitation de Maïwenn récemment remise à l’honneur dans la blogosphère généalogique, notamment par Sophie, et allais faire un petit tour du côté de mon Sosa 1000 ? |
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C’est parti !
J’ouvre mon logiciel de généalogie puis ma généalogie personnelle. Je clique sur le bonhomme avec la loupe, puis sur « Sosa ». Je tape 1000… Roulement de tambour ! Le breton François Jean JAVELLE est mon « Sosa » numéro 1000, à la Xème génération. |
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François Jean JAVELLE est né le 17 juin 1731 à Romagné (Ille-et-Vilaine). Ses parents sont Julien JAVELLE et Jacquine GOGDÉ.
Il épouse le 25 janvier 1763, toujours à Romagné, Françoise BALLUAIS, de dix ans sa cadette. Ses deux parents sont décédés depuis déjà de nombreuses années. Le couple donnera naissance à Jean en 1774. |
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Romagné… Romagne… Un accent oublié et me voilà à l’étranger.
Ah, le charme et l’exotisme d’un Sosa italien. Mais je m’égare. Des ancêtres transalpins, j’en ai déjà, quelques-uns, très anciens. Et des Espagnols aussi, pas mal d’ « Allemands », et des Suisses aussi, très vieux… Revenons à notre breton. |
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Bon. Pas de décès pour François Jean ni son épouse Françoise, et même si nombreux sont ceux qui affirment que la généalogie ne se résume pas à trois dates – les fameux BMS ou NMD, c’est selon – c’est tout de même par là qu’il faut commencer !
Pas de professions non plus. Peu d’informations sur sa fratrie. Un seul enfant identifié pour le couple… Bref, du boulot sur la planche ! |
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[après quelques heures de recherches] Ah, il a quand même meilleure allure, mon arbre « JAVELLE » ! J’ai appris que toute la lignée des JAVELLE exerçait la profession de laboureur. J’ai trouvé les décès de François Jean et Françoise, quelques années avant la Révolution, disparus avant d’avoir pu voir leurs enfants fonder un foyer. j’ai identifié sept autres enfants du couple, quatre nouvelles alliances… |
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J’ai aussi pu remonter la généalogie patronymique JAVELLE. Le couple le plus ancien que j’ai pu identifier vécut à Romagné : Jean JAVELLE (Sosa n° 16000), qui y fut enterré le 18 mars 1646, et Julienne HODEBERT (Sosa n° 16001). Le couple donna naissance à six enfants, entre 1620 et 1631. Leur descendance :
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J’ai aussi fait une découverte ! Sur l’acte de mariage de Jean (Sosa 500, fils de François Jean et Françoise), il est dit né le 27 juin 1774 à Romagné. Problème : ce Jean est décédé le 29 juillet de la même année. Une erreur d’un officier d’état civil peu zélé, qui s’est contenté du premier acte de baptême trouvé. Un grand classique. Et cette erreur corrigée me fait penser à une question récente d’Élise : faut-il reprendre son arbre généalogique à zéro ? |
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Bon, finalement, rien que de très banal. Des paysans bretons illettrés… Je pourrai peut-être titrer mon article « François Jean JAVELLE, mon Sosa 1000, ancêtre ordinaire ». Tiens, voilà que je parle encore à mes ancêtres… |
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Banal, vraiment ?
Et mon Jean Baptiste JAVELLE, né le 8 décembre 1776 (et non en 1774)? Il se maria trois fois, à Romagné, Billé puis Combourtillé. Des quatre enfants que j’ai pu identifier, seul survécut Jean, né de son premier mariage avec Angélique Françoise GASNIER (Sosa 501, 1775-an XI). Quand une lignée et la transmission d’un nom ne tient qu’à un fil… |
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Et Romagné. C’est la campagne, pas la Romagne, mais renseignons-nous tout de même. Un p’tit tour chez Wikipédia…
1 820 habitants en 1793. Un gros bourg ! Une église, dédiée à Sainte-Anne, construite au XVe siècle et remaniée au XIXe, dans laquelle mes ancêtres ont dû maintes fois célébrer. |
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La bataille de Romagné ! Pendant la Chouannerie – une macabre période de l’histoire de France qui me passionne, sans doute à cause de mes ancêtres vendéens – la commune fut favorable au Chouans.
Jean Baptiste JAVELLE (Sosa n° 500) a dû être aux premières loges de cet épisode qui vit, le 11 janvier 1796, un convoi républicain se retrancher à l’intérieur du bourg et parvenir à repousser une attaque des Chouans. |
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Le blason de Romagné.
« Écartelé : au premier et au quatrième d’argent chargé de trois mouchetures d’hermine de sable, au deuxième d’or à la hure de sanglier arrachée de sable, allumée et défendue du champ, au troisième d’or à la branche de fougère feuillée de deux pièces de sinople » [source Wikipédia] Tout est dit ! J’adore le langage abscons de l’héraldique. |
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Et JAVELLE ? Hop, un p’tit tour en pays d’onomastique. 😉
JAVELLE : « brassée de céréales ou d’oléagineux moissonnée à la faux ou à la moissonneuse, demeurant en petits tas sur le chaume, avant la mise en gerbe » [source CNRTL]. Finalement, des laboureurs qui s’appellent JAVELLE, c’est presque un aptonyme, non ? Pas si banal finalement, mon Sosa 1000 ! |
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Au fait, François Jean JAVELLE est bien un de mes ancêtres puisque son arrière-petite-fille Jeanne Louise (1828-1865) épousa Jean Pierre DESÊTRE (1830-1903) en 1853 à La Chapelle-Janson (35). Je suis l’arrière-arrière-petite-fille de ce couple et aussi leur arrière-arrière-arrière-petite-fille, mais c’est une autre histoire…
Mais François Jean JAVELLE est le Sosa 1000… de mes enfants ! |
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Bon, je renumérote ma généalogie en me positionnant comme de cujus.
Mon Sosa n° 1000 est Pierre GUESDON, aussi breton et dont je ne sais… rien ! Snif. Tiens, si je cherchais mon Sosa 999 ? Guillemette BAUDOUIN, bretonne. Et le Sosa n° 999 de mes enfants ? |
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Généalogie, recherches, vieux registres, géographie, images anciennes, histoire, héraldique, onomastique…
I’m happy, I’m happy… Happy généalogiste ! |
L’extrait littéraire
« La récolte du blé noir a lieu en septembre. Elle doit se faire par beau temps si l’on veut qu’elle soit honorable. Généralement, la faucille suffit pour la couper. Le moissonneur ayant coupé la valeur d’une bonne javelle, la ramène contre son genou en tenant les épis d’une main et étalant de l’autre les tiges pour en faire une sorte de cône qui tiendra debout sans lien. C’est ainsi que les champs moissonnés de blé noir ressemblent à des campements militaires de tentes à reflets rouges que le vent met en rumeur. »
Pierre-Jakez HÉLIAS, Le cheval d’orgueil
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