
100 mots pour une vie
Mon grand-père maternel,
lui que j’évoquais dans l’article sur les prisonniers de la 2nde Guerre Mondiale.

Maurice MARSEUL en armure de chevalier, 4ème à partir de la gauche - photographie datant des années 1930
Né défiguré, tu as vécu la rude enfance des quéniaux mainiots d’avant-guerre. Très tôt aux champs, de l’école tu n’as pas trop usé les bancs.
Marié par amour, la guerre te volera ton aimée, ta liberté et ta santé. Tu reviendras affaibli au pays, et te remarieras par nécessité.
Non, décidément, la vie ne t’a pas gâté.
Alors, je me réjouis de te voir heureux sur cette photographie, dans cet improbable costume, entouré de sourires et de franche camaraderie.
Je suis la main sur ton épaule.
Tu étais mon grand-père, Maurice MARSEUL (1911-1995), paysan, prisonnier, mari, père et… chevalier.
RIP