L’écrit, l’acte dans les registres fait foi, vaut preuve.
Alors quand s’y glisse l’erreur…
De l’art de rayer ou « L’erreur et le calame rageur » (conte pour généalogiste)
Dans les registres paroissiaux se glissent parfois des erreurs. Je n’évoque pas là les informations erronées, du fait de la rédaction des actes sur la base de déclarations orales, ni même les petites corrections rectifications apportées et ponctuées d’un renvoi à la fin de l’acte concerné #.
Non, il s’agit là – horreur ! – des actes qui n’auraient pas dû exister. Actes préparés avant une cérémonie qui finalement a été annulée, actes recopiés en double dans la « grosse »…
Alors d’une plume déterminée ou d’un trait de calame rageur, le curé consciencieusement fait disparaître à l’encre noire, aux yeux des hommes, de Dieu et de la loi, l’acte fautif.
Notez que parfois, ce n’est pas la main du curé mais le temps, aidé par les encres et papiers de piètre qualité, qui a fait son œuvre. Avec le même résultat.
Quelques exemples de ma collection personnelle, glanés dans les registres paroissiaux du Cher :
De biffure, de rature et d’art
Parfois, ces mots bannis, biffés, ces ratés raturés évoquent pour moi des œuvres d’art.
Ne pensez-vous pas que Jackson Pollock a pu trouver là une inspiration pour ses fameux « drippings » ?
Et que dire de cette rencontre fortuite entre un curé ornais et un calligraphe japonais…
La citation
« Un homme qui commet une erreur et qui ne la corrige pas en commet une autre.»
# un mot rayé nul, renvoi approuvé 😉
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