
Un jour, une date… et le généalogiste doit aborder les registres paroissiaux, les fameux registres de catholicité appelés « BMS ».
Vous y êtes ? 😉 Pas de panique, pas de précipitation, voici quelques conseils pour bien démarrer cette nouvelle étape de la quête de vos ancêtres.
Les registres paroissiaux : avant de se lancer dans la lecture…
Établir une généalogie au XIXe siècle n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Toutefois, les tables décennales, l’écriture d’un français presque contemporain, etc. rendent les recherches relativement « confortables ».
Mais avant la Révolution, l’État Civil n’était tenu que par les représentants de l’Église. Alors pour poursuivre les recherches généalogique, en route vers les registres paroissiaux !
Quel est votre point de départ ?
En règle générale, une recherche dans les registres paroissiaux débute par la quête de l’acte de baptême d’un ancêtre, après avoir trouvé son mariage et éventuellement son décès après la Révolution.
Commencer par bien évaluer votre point de départ vous évitera bien des déboires. Pour vous lancer dans une recherche dans les « BMS », il faut disposer :
Si vous ne connaissez pas le nom des parents, il vous faudra ensuite trouver le mariage de cet ancêtre pour confirmer la filiation et vous assurer de ne pas être en présence d’un homonyme. |
Astuce :
Assurez vous toujours d’avoir identifié la bonne commune ! Comme pour les individus, en géographie les homonymes ne sont pas si rares. Vous pouvez par exemple vous rendre sur le site Gencom. |
Quelles sont les ressources proposées par les archives en ligne ?
Je vous y prends ! Vous aviez déjà ouvert le site des Archives Départementales, sélectionné la rubrique « État Civil » puis la commune et le registre concerné et cliqué sur « Rechercher ».
Pas si vite ! 😉
Lors de la première utilisation d’un site d’Archives Départementales en ligne, je vous conseille de lire les informations fournies soit sur la page d’accueil du site Web, soit sur l’accueil de la rubrique « État Civil » (ou « Archives en ligne » ou « Consultation en ligne » ou « Registres numérisés »…). Vous y trouverez souvent des informations importantes, comme par exemple un avertissement sur le caractère partiel de la numérisation et de la mise en ligne des registres (communes manquantes) ou l’existence de lacunes importantes (registres détruits). Le message des Archives de la Moselle en fournit un exemple très parlant !
Ensuite, avant de rechercher le registre concerné, si le site le propose faites une recherche sur le type de document « Tables », sur la commune et la période qui vous intéresse. On ne sait jamais, si ce document existe il vous fera gagner un temps précieux !

Tables des registres paroissiaux (BMS) de Préaux (1700-1789) | Archives Départementales de la Mayenne
Enfin, prenez le temps de lire les informations concernant le registre qui vous intéresse, avant de l’ouvrir dans le visualiseur. Là encore, des indications précieuses peuvent être mentionnées : lacunes, présence d’une table alphabétique à la fin du registre, actes enregistrés dans une autre paroisse, etc.
Paradoxalement, les sites d’archives en ligne les plus ergonomiques omettent souvent ces informations, qui peuvent toutefois être mentionnées soit en haut de la fenêtre de visualisation, soit sur la première page du registre, que je vous invite aussi à lire !
Profitez de cette étape pour noter la cote du registre ainsi que la période couverte, par exemple « Forêt-la-Folie (27) cote 8 Mi 1801 1761-1792 ». Vous constaterez par la suite que cette précaution peut s’avérer très utile…
À la recherche du premier acte de baptême dans les registres BMS
Trouver la bonne année !
Si le registre n’est pas indexé, le premier jeu de piste consiste à trouver la bonne année. Un petit coup d’œil au nombre de pages contenu dans le registre numérisé et à la période couverte (d’où l’intérêt de l’avoir notée, car certains outils de visualisation ne l’affiche pas). Après une estimation rapide, je vous conseille de choisir un chiffre rond, pour plus de facilité. Une fois l’année identifiée sur la page via un zoom sur un des actes, on répète l’opération jusqu’à trouver la bonne année ! |
Astuce :
Je consulte toujours en premier lieu les dernières pages d’un registre, Le bonheur du généalogiste ! |
La fin ?! Oui, je vous conseille de toujours commencer à la fin d’une année. Vous pourrez ainsi noter plus facilement les recherches effectuées, par exemple « recherche B 1775-1780 ».
Je fais évidemment exception quand mes recherches me conduisent dans une grande ville et que je connais la date précise de la naissance. Il serait alors trop chronophage de lire l’intégralité d’un registre.
Trouver l’acte de baptême et… tout noter !
La recherche proprement dite commence !
Vous tournez patiemment les pages du registre. Si un aimable curé a noté dans la marge les noms de ses « brebis », ces mentions vous permettrons d’avancer plus rapidement dans votre recherche. Quelquefois, ces mentions se limiteront à « b », « m » ou « s », mais resteront utiles puisque vous cherchez un baptême. D’autres fois, rien… rien qu’une lecture, acte après acte, page après page. Mais vous gagnerez vite en expérience ; vous vous familiarisez avec le registre, les petites habitudes du curé, sa manière de rédiger les actes. Vous passerez les actes longs, a priori des mariages qui donc ne vous intéressent pas dans un premier temps…
Que noter ? À ce stade, on peut ne rien noter ! Il est en effet quasi certain que ce registre dans lequel vous êtes en train de remonter le temps, vous deviez ultérieurement en faire défiler les pages, dans l’autre sens.
Personnellement, je note… tout ! Enfin, tout ce qui concerne les porteurs du patronyme étudié : prénoms, type d’acte, date, n° de vue dans le registre numérisé, parents, témoins, lieux mentionnés, etc.
Enfin, vous trouvez l’acte de baptême convoité !
Là, évidemment il faut tout noter !

acte de baptême de Marie Anastasie Marie NOËL, 1780, Forêt-la-Folie | Archives Départementales de l'Eure
Et n’oubliez pas de capturer l’image de l’acte sur l’écran, en zoomant afin que la définition soit suffisante. Dernier conseil : si votre logiciel de généalogie le permet, intégrez l’image de l’acte dans la fiche individuelle de l’ancêtre concerné.
Chercher dans le registre l’acte de mariage des parents
Dans le même registre, vous poursuivez alors votre remontée dans le temps. Et vous trouvez !
Un frère, une sœur aînée… et LE mariage ! Si l’acte est complet, vous faites alors la connaissance de quatre nouveaux ancêtres. C’est la situation idéale, mais cela ne se passe pas toujours comme ça.
Parfois, le couple « disparaît », ou si vous préférez, il apparaît avec la naissance d’un enfant, mais vous ne trouvez pas de mariage.
Alors l’enquête généalogique commence… Ce sera l’objet d’un futur article !
Mais des difficultés peuvent survenir avant même d’avoir trouvé le premier acte de baptême. Quelques pistes pour les contourner.
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