Des ancêtres en nombres – 2ème partie, numérotation

Numérotation Sosa-Stradonitz

Avec le nombre d’ancêtres trouvés, et nous avons constaté dans le premier billet que ce nombre peut devenir conséquent, numéroter devient une nécessité. Mais comme vous n’êtes pas obligés de me croire, voici donc deux bonnes raisons de numéroter vos ancêtres : 1. pour identifier chaque ancêtre de manière certaine, avec plus de facilité et 2. pour différencier les individus, et surtout les ancêtres homonymes.

Nous nous intéresserons dans un premier temps à la fameuse numérotation ascendante Sosa-Stradonitz, avant d’évoquer brièvement les différentes numérotations descendantes. Et en fin d’article, un petit outil destiné aux généalogistes.

La numérotation ascendante Sosa-Stradonitz des ancêtres

Thesaurus principum hac aetate in Europa viventium - Michaelem Eyzinger, 1590Mise au point en 1676 par Jérôme de Sosa qui reprenait la méthode utilisée par Michel Eyzinger (un ouvrage consultable sur Google Books, voir pages 146 et 214), la numérotation dite « Sosa-Stradonitz » est popularisée en 1898 par Stephan Kekulé von Stradonitz (1863-1933). Ce système de numérotation est sans doute aujourd’hui le plus employé par les généalogistes et les logiciels de généalogie ; on parle alors simplement de « Sosa » (écrit parfois aussi « SOSA ») pour désigner un (ou une) ancêtre direct(e).

Dans cette méthode de numérotation, le premier individu, homme ou femme, porte le numéro 1 (c’est le de cujus). Son père porte le numéro 2 et sa mère le  numéro 3, ses grands-parents paternels les numéros 4 et 5 et maternels, 6 et 7. En fait, pour un ancêtre portant le numéro « n », on trouve le numéro Sosa de son père en multipliant ce numéro n par 2 (2xn) et celui de sa mère en ajoutant ensuite 1 (2xn + 1). À l’exception du de cujus, un homme porte donc toujours un numéro pair et une femme un numéro impair. Lorsqu’un individu apparaît plusieurs fois dans la généalogie (en cas d’implexe donc), il/elle porte simplement plusieurs numéros de Sosa correspondant à ses différentes positions dans l’ascendance du de cujus.

Tableau des ancêtres de Henri III par Michel Eyzinger, 1590

Même si la norme Gedcom n’intègre pas cette numérotation, la plupart des logiciels de généalogie gèrent la numérotation Sosa. Ils permettent aussi de changer le de cujus, en recalculant alors automatiquement tous les numéros de Sosa.

Notez que la numérotation Sosa-Stradonitz n’est pas exempte de défauts. Si elle a le mérite de la simplicité, finalement un numéro de « Sosa » ne donne que peu d’informations. De l’ancêtre n° 540, ce système de numérotation vous dit seulement qu’il s’agit d’un homme, un ancêtre plutôt lointain, fils des ascendants n° 1080 et 1081, et qu’il a eu pour descendant votre ancêtre lui aussi masculin n° 270. Un peu mince, non ?
Par ailleurs, j’avoue que la plupart du temps, je désigne mes ancêtres par… leurs nom et prénoms ! 🙂

Je fais toutefois au moins deux utilisations pratiques des numéros Sosa :

  • J’utilise cette numérotation pour établir et mettre à jour ma liste d’ancêtres « manquants » par génération. Cf. exemple dans le fichier Excel à télécharger ci-dessous.
    Par exemple, dans la XIIème génération des ascendants de mes enfants, il me manque le SOSA n° 2072 et sa femme n° 2073.
  • Je saisis parfois le numéro de Sosa dans mon logiciel de généalogie pour me positionner plus rapidement et directement sur un ancêtre précis.
    En reprenant l’exemple ci-dessus, pour reprendre les recherches sur cet ancêtre récalcitrant je rechercherai directement dans mon logiciel le Sosa n° 1036 (fils de 2072 et 2073).

Quelques mots sur les méthodes de numérotation descendantes

Sachez qu’il existe par ailleurs des systèmes permettant de numéroter cette fois des descendants. Elles sont soit relativement simples (numérotation d’Aboville et sa variante lettrée Pélissier) ou plus complexes (méthode Beruck, s’appuyant sur la numérotation Sosa-Stradonitz), mais toujours difficiles à lire, surtout après plusieurs générations. Que pensez-vous de « 72b&Wy »  (en numérotation Beruck) ?
Bref, ces systèmes de numérotation ont le mérite d’exister, mais ils requièrent à la fois un réel besoin – organisation d’une cousinade, généalogie successorale… ? je cherche encore – et une rigueur toute scientifique pour les utiliser. Pour ceux qui souhaitent malgré tout creuser le sujet, je vous invite à consulter par exemple l’article de GeneaWiki.

Un outil généalogique pour positionner les Sosa

Pour enrichir quelque peu cette numérotation Sosa-Stradonitz bien pauvre en informations, voici un petit outil qui permet de positionner un « numéro de Sosa » dans une génération et un quartier.

Numéros SOSA par génération et par quartier | 2012 - Yvon Généalogie

Si vous souhaitez plus de détails ou plus de générations, vous pouvez télécharger la version Excel :

format xlsx ou format xls

Mais la généalogie nous réserve encore quelques surprises « mathématiques » : dans l’article suivant, nous traiterons du calcul des degrés de parenté.

La citation

« On cesse toujours d’être le numéro 1 mais on ne cesse jamais d’avoir été le premier. »

Frédéric Dard

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11 réponses à Des ancêtres en nombres – 2ème partie, numérotation

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