
De drôles de questions me trottent parfois dans la tête. Des questions pas vraiment importantes mais un peu, quelque peu obsédantes. Cela ne vous arrive jamais ?
En voici deux :
- qui est le saint-patron des généalogistes ?
- qui est la muse des généalogistes ?
Pas de saint-patron pour les généalogistes ?
En fait, le saint-patron des généalogistes pourrait être… une sainte-patronne : Sainte-Catherine d’Alexandrie. Et aujourd’hui, 25 novembre, c’est justement la Sainte-Catherine !
Peut-être la raison de ma question…
Sainte-Catherine d’Alexandrie serait en effet, selon Wikipédia, la protectrice des généalogistes, comme de beaucoup d’autres d’ailleurs : barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et… des filles à marier bien sûr ! Car oui, c’est à elle que l’on doit les « catherinettes ».
Le problème est que Wikipédia ne cite aucune source. Intolérable. 🙁
Et je n’ai trouvé nulle part confirmation de ce haut patronage.
Bon, profitons-en pour admirer une magnifique représentation de Sainte-Catherine. Sur le tableau du Caravage figure l’un des attributs de la sainte, la roue, qui aurait pu la relier à nous généalogistes s’il s’agissait de la roue de la vie ou encore de celle du temps. Mais c’est en fait la roue de son supplice.
Il ne nous reste plus qu’à implorer Saint-Antoine de Padoue pour retrouver notre saint-patron ou sainte patronne perdu(e) !
Pas de « protection » pour les généalogistes ?
Voyons côté inspiration…
Une muse pour les généalogistes ?
Peut-être trouverons-nous notre inspiration dans la mythologie grecque, sachant qu’en ces temps reculés, la vie familiale était organisée essentiellement autour du culte des ancêtres.
Mais décidément, les dieux me boudent ! Pas de muse pour les généalogistes.
Peut-être les historiens accepteront-ils de partager la leur : Clio (Kléiô, « qui célèbre »), muse de l’épopée et de l’Histoire ? C’est une expression que nous utilisons peu en français, mais les anglo-saxons désigne souvent la généalogie par l’expression « family history » ou histoire familiale, histoire de la famille, petite(s) histoire(s) dans la grande Histoire.
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À moins qu’à Clio nous ne préférions Mnêmê, la Mémoire, issue d’une tradition plus ancienne qui fixait à trois le nombre des muses.
Et si nous nous tournions vers les déesses, je préfèrerais sans doute Hestia à la prestigieuse Héra. Héra (Junon pour les Romains) est en effet l’une des douze divinités de l’Olympe, reine du ciel et des dieux, déesse du mariage et de toute les femmes. Mais elle fut à la fois l’épouse officielle et la sœur de Zeus, ce qui pour une généalogiste est un insoluble imbroglio.
Hestia est plus humblement la déesse de la famille – elle est Vesta pour les Romains, déesse du foyer et de la maison.
Le dicton botanico-généalogique de la Sainte-Catherine
À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine.
J’avais signalé ce manque de patronage il y a quelque temps sur Twitter et proposé Sainte Patience 😉
Bonsoir,
Sainte Patience me semble etre une bonne idée a moi aussi 😉
Sainte-Patience serait un excellent choix ! Toutefois, si l’on trouve bien deux saints Patient, je ne suis pas certaine de l’existence de Sainte-Patience, malgré une légende qui la dit femme de Saint Orens, évêque d’Auch au Vème siècle (source Nominis).
Mais bon, Sainte-Patience et Sainte-Persévérance pourraient être nos guides ! 😉
Sainte-Rita (patronne des causes désespérées) en renfort me semble propice :-))
Très bon article, et original.
Cordialement.
Et pourquoi pas saint Mathieu, qui a écrit Liber generationis ?
Comme saint patron des généalogistes, je proposerais Saint Thomas… parce que nous cherchons toujours les preuves écrites. Nous voulons voir pour croire.