Amélie ÉLIE (1878-1933), dite Casque d’Or

Amélie ÉLIE (1878-1933), Casque d'Or, prostituée et célébrité

Amélie ÉLIE, dite Casque d’Or, est une figure populaire qui eut son heure de gloire au début du XXe siècle. Elle serait sans doute aujourd’hui totalement tombée dans l’oubli, si une jeune actrice alors au sommet de sa beauté mais à l’aube de sa carrière ne l’avait incarnée à l’écran en 1952 : Simone SIGNORET.

Je vous invite à découvrir quelques bribes de sa biographie ainsi que sa généalogie.

Amélie ÉLIE (1878-1933) : prostituée, reine des Apaches, muse, actrice de théâtre, bonnetière…

Du pavé aux planches et à la célébrité

Amélie naît le 14 mars 1878 à Orléans (Loiret), dans une famille modeste [son acte de naissance]. Son père Gustave Jean est ferblantier et sa mère Marie Louise, née DELACOURTIE, s’occupe du foyer. À l’âge de 13 ans, elle se met en ménage et fuit la maison familiale. Précoce !
Une précocité qui fera d’elle très vite, à Paris, une prostituée.

La gigolette s’installe en 1898 avec Manda, dit l’Homme, chef de la bande des Orteaux, Apaches de Belleville. Il la prend sous sa « protection »… et la remet sur le trottoir. En décembre 1901, lassée de ses absences et de ses infidélités – même si elle-même a de nombreuses aventures, notamment avec le fameux Dodo la Saumure – elle le quitte. Elle rencontre alors par hasard Leca, le Corse. Elle choisit sciemment d’en faire son amant, car il est le chef d’un gang rival, les Popincs (de Popincourt).

Amélie ÉLIE (1878-1913) dite Casque d'Or Carte Postale Ancienne - Casque d'Or, la Célèbre Gigolette écrivant ses Mémoires Carte Postale Ancienne par l'illustrateur Nanni - Danse des Apaches

La nouvelle se répand vite et dès le lendemain, Leca reçoit un coup de surin. La police enquête, mais Leca ne dit rien – c’est la loi du milieu. S’en suit une véritable guerre, qui ensanglante les rues de Belleville.
La presse s’empare de l’affaire. Leca passe pour la victime, mais tout comme Manda finit au bagne, où tous deux mourront. Amélie ÉLIE, surnommée « Casque d’Or », devient une vedette de la Belle Époque. Et aussi l’héroïne de chansons et de pièces de théâtre !

L’oubli puis la renaissance… posthume

Amélie ÉLIE (1878-1933) et Simone SIGNORET (1921-1985), Casque d'OrÀ l’époque déjà, les media ont la mémoire courte, et Casque d’Or passe rapidement de mode.
Elle ne retourne pas à la prostitution et épouse en 1917 André Alexandre NARDIN, cordonnier. Elle meurt à Bagnolet en 1933, à l’âge de 55 ans.

Selon Émile Chautard (1864-1934, acteur et réalisateur américain d’origine française),  elle était une vulgaire prostituée « puant de la gueule à quinze pas ».

En 1952, son histoire inspire le film Casque d’or de Jacques BECKER, qui rendra célèbre l’actrice Simone SIGNORET.
Et c’est ainsi que tous nous connaissons aujourd’hui, nom pas le nom, mais le surnom, une petite prostituée de la Belle Époque, devenue un personnage mythique !

Amélie ÉLIE (1878-1933) : une généalogie…

Les ÉLIE / HÉLIE orléanais depuis…

L’ascendance patronymique ÉLIE / HÉLIE s’ancre au moins jusqu’au début du XVIIIe siècle à Orléans (Loiret) où un certain Pierre, fils de Jean et de Marie BENARD, épouse en 1746 Marie Jeanne BLANCHET. Leur fils Jean Pierre (1755-1797), faiseur de bas, passera aussi sa vie à Orléans, tout comme son fils Jean Baptiste Guillaume (1783-1838), meunier, arrière-grand-père d’Amélie.
La famille fait un petit détour par Romorantin (Loir-et-Cher) où Jean Gustave (1810-1875), fils du précédent, garde-moulin, épouse Silvine AMIOT en 1849. Leur fils Gustave Jean y voit le jour en avril 1854 puis retournera dans le berceau familial pour convoler en justes noces avec Marie Louise DELACOURTIE, en 1875. C’est donc à Orléans que naît en 1878 la petite Amélie.

Une généalogie ancrée dans le Centre et l’Île-de-France

arbre généalogique d'Amélie ÉLIE dite Casque d'Or (1878-1933) | étude Yvon GénéalogieLa grand-mère paternelle d’Amélie ÉLIE, Silvine AMIOT, domestique, est née en 1817 à Varennes-sur-Fouzon (Indre), d’où est originaire sa famille (AMIOT, PEROLAT, mais aussi CHARTRIN et QUENARD).
Au côté maternel, les DELACOURTIE sont eux-aussi originaires du Loiret, de Checy plus précisément où serait né son grand père Suzanne (mais si) Théodore, vers 1813.
Véronique ROIGNEAU (1814-1873), demoiselle de confiance puis journalière, grand-mère maternelle d’Amélie, est quant à elle née à Château-Landon (Seine-et-Marne), d’où est originaire sa famille (ROIGNEAU x COLUMEAU). La famille BRULÉ, autre arrière-grand-mère d’Amélie, vient de Nargis (Loiret), tout proche en fait de Château-Landon.

La généalogie d’Amélie ÉLIE (1878-1933), dite Casque d’Or, est disponible sur GeneaNet.
Quelques liens sur Casque d’Or.

Casque d'Or, Paris, rue des Orteaux, par Yolande Sarvise

Pas complètement disparue de nos rues...

Chroniques du Paris apache (1902-1905)La citation

« À l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale. »
Andy Warhol

 

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