7 conseils pour éviter les erreurs en généalogie

Erreur

La pratique de la généalogie au quotidien relève par beaucoup d’aspects de choix personnels. Les objectifs de recherche, méthodes de travail, outils, organisations, etc. des  généalogistes sont très divers.

Toutefois, dans un souci commun d’éviter les erreurs généalogiques et leur diffusion, quelques bonnes pratiques devraient être largement partagées.
Voici quelques conseils.

7 conseils pour ne pas commettre d’erreurs généalogiques

Source de la Loue (Doubs)1 – Enregistrez vos sources

Dans votre logiciel de généalogie, sur chaque feuille de prise de notes, il est essentiel de mentionner vos sources. Si j’ose filer la métaphore, c’est dans vos sources que votre arbre généalogique puise sa vigueur.

Idéalement, la référence aux sources doit être aussi complète que possible, mais même un laconique « AD-27 » ou « GeneaNet » peut être suffisant. Il s’agit en effet ici d’être en mesure de vérifier ultérieurement une information.

2 – Vérifiez toute information avant de l’intégrer

Une information trouvée sur Internet ou dans un livre devrait toujours faire l’objet d’une vérification avant d’intégrer votre base de données généalogique.
Vérifier ? C’est tout simplement consulter les actes. C’est aussi évidemment faire preuve de bon sens et d’esprit critique, pour repérer les incohérences, les liens improbables et autres absurdités.

Astuce : si le temps ou l’envie vous manquent, ou si la vérification est impossible (actes non disponibles en ligne sur Internet par exemple), respectez absolument mon premier conseil : notez la source ! Il sera toujours temps d’y revenir plus tard.

3 – Vérifiez chaque saisie

saisieLorsqu’on tombe sur un « filon généalogique », il est tentant d’exploiter cette manne et de saisir rapidement toutes ces nouvelles données. Même dans ce cas, il est important de prendre le temps de vérifier chaque saisie. Personnellement, j’effectue cette vérification non pas à chaque donnée intégrée, mais à la fin de la saisie d’un acte.
Ces quelques secondes vous éviteront de trouver dans votre arbre un ancêtre né en l’an 856 ou le 02/GERM/.., un frère enregistré comme fils, un Christophe de sexe féminin, un mariage à Saint-Martin… mais lequel (il y a 10 communes actuelles portant ce nom) ?

4 – Enregistrez différemment les informations trouvées et vos hypothèses de recherche

La généalogie prend souvent des allures de travail de détective. Il est inévitable et même souhaitable de poser des hypothèses pour avancer dans ses recherches. Toutefois, je vous invite à saisir vos hypothèses de travail de manière spécifique, dans votre logiciel de généalogie ou un autre outil informatique.

Ainsi, par exemple, selon les fonctionnalités offertes par votre logiciel :

  • une année de naissance estimée à partir de l’âge au décès sera précédée de la mention « ca ».
    Je déconseille par ailleurs d’intégrer à l’arbre des dates de naissance fictives, calculées à partir de la durée théorique d’une génération.
  • un acte de décès, dont vous n’êtes pas sûr(e) qu’il s’agisse de celui de votre ancêtre, sera saisi en note du décès sur la fiche de l’individu concerné.
  • une filiation hypothétique, à partir d’un baptême trouvé par exemple, sera tracée dans une note générale sur la fiche individuelle. Si vous choisissez de créer malgré tout dans votre logiciel les parents présumés de votre ancêtre, n’omettez pas de signaler en note sur sa fiche « ascendance à vérifier ».

5 – Prouvez chaque filiation

La sève de votre arbre généalogique circule par les liens ténus qui lient une génération à la précédente, ces liens dont on trouve la trace dans quelques actes parvenus jusqu’à nous. Pour éviter les filiations erronées, causes de recherches inutiles et de blocages, il est nécessaire de bien prouver chaque filiation.

Une filiation prouvée, c’est au minimum le mariage des parents ET la naissance de l’enfant (Sosa). On doit surtout se méfier des homonymies.
Idéalement, il faut réunir un maximum de preuves. Par exemple, si un frère est mentionné lors du mariage de votre ancêtre, réunir par les actes la famille constituée des parents et des deux frères vous prouvera quasi définitivement l’exactitude de cette ascendance.

Un cas d’homonymie : DELHOMMEAU x LETOURNEAU

Longtemps a figuré parmi les ancêtres de mon mari le couple René DELHOMMEAU x Catherine LETOURNEAU, uni le 08/08/1679 à Cures (Maine, actuelle Sarthe). Nous n’avions par contre trouvé qu’un unique baptême concernant leurs enfants.
Récemment, suite à la question d’une Généanaute, j’ai repris les recherches sur cette branche. Coup de théâtre : il ne s’agissait pas du bon couple ! René et Catherine se sont en fait épousés le 25/11/1686 à La Chapelle-Saint-Fray (village distant de moins de 8 km du précédent). Et dans les registres de ce même village on trouve bien les baptêmes de leurs enfants.

Une double homonymie, pas banale, qui méritera sans doute un article sur le blog !

6 – Ne prenez pas pour argent comptant le contenu des actes

Le doute méthodique en 3 points, par KanarUn conseil qui peut paraître de prime abord surprenant ! Mais même les actes peuvent contenir des erreurs, comme je l’évoquais dans le premier article. Ici, il faut ajouter au bon sens et à l’esprit critique mentionnés dans mon deuxième conseil, une bonne dose de persévérance !

Le nom de la mère diffère, mais pourtant vous êtes persuadé(e) d’avoir trouvé les bons actes de décès et de mariage ? Vous êtes sans doute en face d’une méprise de son rédacteur.
Alors il faut chercher, creuser…

Une erreur dans les registres : mais qui est Anne ROCHELLE ?

Au cours de recherches récentes, je trouve l’acte de décès en 1828 à Vincelles (Saône-et-Loire) de Philiberte THIELLAND. Elle est dite fille de feu Claude et Anne ROCHELLE. Je saisis sans attendre ces nouvelles informations et ces nouveaux SOSA dans l’arbre.
Mais la poursuite de mes investigations m’a permis de prouver sans conteste que sa mère est en fait Claudine DANJEAN, telle que mentionnée dans l’acte de mariage de Philiberte en 1793 à Sagy.

Un exemple de méprise dans les registres d’État Civil, dont on ne peut connaître de manière certaine la cause mais qui m’a amenée à faire figurer dans l’arbre généalogique une ancêtre… qui n’en était pas une !

 

7 – À vos logiciels ! Vérifiez la qualité et la cohérence de vos données

Globalement, et j’aurais pu en faire un conseil à part entière, il faut utiliser avec prudence les logiciels de généalogie. Ils sont souvent et de plus en plus complexes et fonctionnent principalement en s’appuyant sur une base de données, fragile par nature. Vigilance donc par exemple avant toute fusion de deux individus ou avant l’intégration des données d’un fichier gedcom dans votre généalogie.
Mon logiciel permet d’annuler une opération, mais je ne suis pas sûre que cela ne laisse aucune trace de la mauvaise manipulation.

Cependant les logiciels de généalogie permettent aussi d’extraire de nombreux rapports, d’accéder à des tables, des listes d’informations saisies, etc. Bref, ils fournissent tous les outils pour contrôler la qualité et la cohérence de vos données et si besoin les corriger. Régulièrement, faites la chasse aux dates farfelues, aux noms de lieux tronqués, aux mères de 10 ans, aux vieillards de 172 ans, aux Ggérard et aux Balthazardd…

Sauvegardez votre généalogie !

La sauvegarde ne vise pas à éviter les erreurs. C’est tout simplement un conseil – pressant 😉 – que j’intègrerai à toute liste de conseils que je serai amenée à publier. J’en avais déjà fait la résolution généalogique n° 1 pour l’année 2012 !

Sauvegarde | Le blog d'Emilien MacchiSur le sujet des erreurs généalogiques qui nous préoccupe aujourd’hui, il ne s’agit plus de prévenir mais de guérir. La sauvegarde permettra de restaurer votre généalogie, notamment en cas d’erreur importante, technique ou de manipulation des données ayant corrompu la base. Je ne saurais d’ailleurs que vous inciter à tester, au moins une fois, la fonctionnalité de restauration ou de chargement d’une précédente version. Le jour ou le clash se produit, la montée d’adrénaline ne favorise pas l’exécution sereine et efficace, dès la première tentative, d’une procédure que l’on ne connaît pas…

La question aux généalogistes

En généalogie, il n’est pas évident de ne pas commettre d’erreurs, mais il est simple d’essayer de les éviter. 😉

Et vous, quels conseils donneriez-vous à nos lecteurs ?

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