
Lucie AUBRAC, née BERNARD et épouse SAMUEL, est une grande figure de la Résistance française à l’occupant nazi pendant la seconde Guerre Mondiale. Rien ne prédisposait cette enseignante aux origines modestes à devenir la résistante puis la militante engagée que l’on connaît.
Nous évoquions son nom dans l’éphéméride de juin 1912 ; aujourd’hui marque le centenaire de sa naissance, quelques mois après le décès de son époux Raymond (1914-2012).
Partons à la rencontre de cette grande dame, en quelques mots et en images.
Lucie AUBRAC (1912-2007) : résistante et militante aux origines bourguignonnes
Lucie naît à Paris, XIVe arrondissement, le 29 juin 1912. Son père, Louis, est issu d’une famille de cultivateurs de la région de Cluny et sa mère, Louise VINCENT, d’une famille de modestes vignerons de La Chapelle-de-Guinchay, deux localités de Saône-et-Loire.
Munie de l’agrégation d’histoire et géographie (1938), elle devient professeur à Strasbourg puis Vannes (où elle enseignera notamment à Simone SIGNORET). Elle rencontre Raymond SAMUEL, jeune ingénieur des ponts et chaussées qu’elle épouse en 1939. Le couple aura trois enfants – et une descendance de 18 petits-enfants : Jean-Pierre (1940), Catherine (1944), Élizabeth dite « Babette » (1946) dont le « parrain » fût… le dirigeant communiste vietnamien Hô Chi Minh (ci-contre) !
Lucie est une jeune femme intelligente, dynamique et courageuse. Dès ses études, elle s’engage en rejoignant une association pacifiste, puis en 1932 les Jeunesses Communistes. Mais c’est la guerre qui lui donnera une stature d’héroïne. Par trois fois elle fait évader son mari Raymond, dont la première en 1940 alors qu’il est prisonnier de guerre à Sarrebourg.
Elle entre en Résistance dès l’automne 1940 et participe avec Raymond à la création du mouvement Libération-Sud. En mai 1943, elle fait libérer son époux, arrêté deux mois plus tôt par la police lyonnaise. En novembre de la même année, elle sauve encore Raymond, qui avait été arrêté de nouveau en juin, cette fois par la Gestapo. Pour cette dernière évasion, Lucie va voir en personne – et mystifie – rien moins que le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus BARBIE. Les SAMUEL entrent ensuite en clandestinité et rejoignent Londres en février 1944 puis jouent un rôle à la Libération.
Après la guerre, Lucie AUBRAC poursuit son engagement pacifiste dans le Mouvement de la paix, mais s’éloigne du Parti Communiste. Le couple part alors vivre à l’étranger (Rabat, Rome, New York). Notez qu’après la guerre, les époux ont choisi de conserver leur « nom de guerre », AUBRAC.
Les AUBRAC, tous deux à la retraite, reviennent à Paris en 1976. Lucie renoue avec la vie militante à la Ligue des droits de l’homme. Elle revient sur le devant de la scène à partir de la deuxième moité de années 1980, notamment à l’occasion du procès de Klaus BARBIE.
La nation a su reconnaître cette grande dame, Grand officier de la Légion d’honneur, Grand-Croix de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance avec rosette, Commandeur des Palmes académiques ; elle reçut après son décès des honneurs nationaux aux Invalides.
[galerie photos] Lucie AUBRAC (1912-2007) et Raymond AUBRAC (1914-2012)
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Dans les années 1940… |
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Plus d’informations sur Lucie AUBRAC (1912-2007)
La généalogie de Lucie AUBRAC
- sur GeneaStar
- et la généalogie de Raymond AUBRAC, né SAMUEL
L’autobiographie de Lucie AUBRAC
- Ils partiront dans l’ivresse, 1997, Éditions du Seuil / POINTS
(autobiographie publiée initialement en 1984, qui se présente sous la forme d’un journal recomposé couvrant les neuf mois de sa grossesse, de mai 1943 à février 1944). - Lucie AUBRAC est aussi l’auteur de La Résistance expliquée à mes petits-enfants, 2000, Éditions du Seuil.
Les films évoquant Lucie AUBRAC
- Le film Lucie Aubrac, réalisé en 1997 par Claude Berri, s’inspire de l’autobiographie de la résistante. Le rôle de Lucie Aubrac est tenu par la comédienne Carole Bouquet.
- Un autre film moins connu raconte aussi sa vie : Boulevard des hirondelles, réalisé en 1993 par Josée Yanne.
- Un documentaire, Lucie de tous le temps, réalisé en 2003 par Julie PERRON (site du documentaire).
Des ouvrages sur Lucie AUBRAC et la Résistance
- Lucie AUBRAC, par Laurent DOUZOU
- Les femmes dans la Résistance en France, 2003, Éditions Tallandier
- Où la mémoire s’attarde, par Raymond AUBRAC, 1997, Éditions Odile Jacob
La citation de Lucie AUBRAC
Ping : 1912 | Pearltrees
Je suis la maman de Célia Aubrac, petite fille de Lucie et Raymond Aubrac. J’ai été escroquée, défigurée, et et pourchassée avec ma fille (alors âgée de 10 ans), par Catherine vallade et jean-pierre Aubrac, qui se sont adonnée à une chasse à la femme et à la l’enfant avec un sadisme inouie. En dehors du faux témoignage, des coups et blessures, du mensonge, et de la violence appliquée à tous ceux qui les gêne par le biais d’un trafic d’influence que permet l’appartenance au grand orient de france, celui ci permettant l’invention de héros totalement inventés et illégitimes (mais cela rapporte de l’argent, n’est-ce-pas, de vivre en parasite sur la mort de millions de juifs et d’innocents de toutes sortes ?), je ne peux que dire qu’une chose : ma fille a failli se suicider à cause des descendants de cette menteuse, et je les traînerai en justice jusqu’à ce que justice se fasse et que plus personne ne cite lucie aubrac dans les livres que l’on fait avaler à des gamins innocents et qui n’ont rien à voir avec la vraie histoire.
Madame,
Il est certain que tout « héros » est d’abord humain et possède donc sa part d’ombre. Il est aussi évident que certaines figures historiques, à la légende polie par le temps, n’étaient en fait pas des héros.
Concernant Lucie Aubrac, je ne sais pas. Je ne suis par ailleurs pas sûr que le « business » Lucie Aubrac soit bien lucratif aujourd’hui.
Mais nous respectons votre souffrance et nous vous laissons donc exprimer votre témoignage, avec vos mots, même si vos propos sont parfois durs et souvent polémiques.
Bien à vous,
merci bb